samedi 1 septembre 2007
Installé à Ouhigouya!
lundi 13 août 2007
Semaine 1: Ouagadougou la capitale!
La première journée fut vraiment enrichissante. Par contre, j’ai eu l’impression de n’être qu’un spectateur de tout ce que j’ai vu. Les derniers jours m’ont permis de me mettre un peu plus hors de ma zone de confort.
Pierre-Olivier contribue beaucoup à mon apprentissage de la langue et je le remercie. J’ai aussi rencontré Rémi, un autre stagiaire d’Ingénieurs sans frontières (ISF) en début de semaine. C’est drôle de se retrouver au Burkina Faso, un milieu que je connais très peu, et avoir une discussion avec lui. C’est un environnement que lui connais très bien alors que moi j’apprend à chaque seconde. En même temps, on discute et je partage mes expériences de présidence de la section étudiant d’ISF. J’espère avoir répondu à quelques-unes de ses questions malgré le fait qu’il est attrapé pour la première fois (chanceux!) le paludisme lors d’un voyage à Kongoussi.
Nous sommes donc assis dans sa cour et Rémi décide alors de nourrir ses poules… Les chèvres s’en mêlent et hop, Rémi se lèvent, ramassent un soulier et le lancent en direction des chèvres…&*%%*?& de chèvres! Toujours en train d’essayer de voler la nourriture des poulets! Moi je regarde et je ris vraiment beaucoup. C’est le quotidien de Rémi! Il doit surveiller les chèvres à chaque fois pour ne pas qu’elles prennent la nourriture des poulets!
Deux jours plus tard, je vois Florian, un autre volontaire long terme comme moi, qui lui est à Ouagadougou depuis le mois de mars déjà. Il décide de me faire visiter un marché. J’apprends ses trucs pour se débarrasser des vendeurs un peu trop demandant. C’est dommage parce que j’ai l’impression que pour 20 vendeurs sympathiques, il y en a un seul qui te suit partout et rend ta visite moins agréable. L’humour avec les vendeurs est un art qu’on apprend à maîtriser! Ce qui est particulièrement drôle c’est les articles qu’ils vendent. On a vraiment essayer plusieurs fois de me vendre des fers à repasser, des pantalons vraiment affreux, des petits fusils en plastiques ou mêmes des antennes de télévision! Je suis également fasciné par leur patience. Nous mangeions à un comptoir extérieur et un vendeur de ceintures est venu se poster en arrière de nous sans bouger pendant trois minutes. Si le responsable du resto ou toi ne lui dit pas trois fois « merci ça va », rien à faire, il va rester! Mais au-delà de l’aspect comique de la situation c’est important de voir ce qui pousse ces gens à faire cela. Est-ce parce qu’on est blanc? Peut-être, mais pas uniquement. Beaucoup de gens plus fortunés de Ouagadougou se font approchés. C’était très important pour moi de rester poli car il est bien possible que ces jeunes adultes dépendent des ventes de la journée pour pouvoir se nourrir eux-mêmes et leur famille.
Plus tard, on marche face à face avec une dame qui en nous voyant dit quelque chose en mooré que nous ne comprenons pas et me touche en me donnant un coup de doigt! Florian me demande : « Mais qu’est-ce qu’elle a fait? » Je réponds qu’elle m’a touché…Mais pourquoi?...Ha! Je ne sais pas! On rit de ça ensuite. Peut-être nous leur avons apporté la chance qui sait!
Précaution de la semaine : Si vous traiter votre filet anti-moustique, c’est pas une bonne idée de se frotter les avant-bras dessus lorsque vous essayer de réparer les petits trous. Pourquoi? Parce que ça pique vraiment toute la nuit!
Première journée!
J’y avais beaucoup pensé, mais je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. J’ai lu plusieurs blogues d’autres volontaires et eu plusieurs conversations avec d’autres volontaires. Ya rien à faire! La première journée à Ouagadougou, la capitale, fut un concentré d’informations et de découvertes.
Commençons par le commencement. À Paris, je prends le train de banlieue m’amenant à l’aéroport Charles de Gaules. Dans mon wagon, des touristes ont l’air d’avoir passé du bon temps, et d’avoir dépensé beaucoup d’argent! En arrivant au bon terminal, mes premières attentes ont été satisfaites. La file pour enregistrer mes bagages étaient assez chaotiques et la fouille pas trop sévère. Dans la salle d’attente, j’attends l’avion seul. Je trouve ça un peu dur de ne pas pouvoir partager mes pensées avec quelqu’un.
Pour se rendre à l’avion, on est tassé dans un bus et je remarque le ciel orangé vif. Ha! Ça correspond exactement à mes premières pré-conceptions de l’Afrique : un ciel orange avec un bus rempli de monde! Je suis surpris de voir si peu d’africains. Ils sont au maximum une dizaine sur plus de 100 voyageurs. Le reste, que des blancs. Un groupe de cirque, des voyageurs style safari (chapeau de chasse, trousse à la taille…), des scouts français, des jeunes de 18 ans environ sans doute en voyage ou en mission de coopération…ou un mélange des deux! Je me demande bien ce qu’ils vont y faire tous ces Nassara! (le blanc en langue moré).
J’arrive à Ouaga à 2h30 AM! Dans ma tête, j’espère que Pierre-Olivier, un stagiaire d’Ingénieurs sans frontières (ISF) n’a pas oublié le rendez-vous à l’aéroport parce que je n’ai aucune idée quoi faire sinon. Quand j’entends « Michaud! », je suis soulagé!
Je serai hébergé chez un collègue de travail à Pierre-Olivier. Il s’appelle Olivier, sa femme Martine et leur fils Adile. Il m’ont très bien accueilli et m’ont fait découvrir la nourriture burkinabé, un excellent plat de riz-sauce. Mon premier repas burkinabé fut un vrai délice. Riz avec une sauce tomate dans laquelle mijotent des cubes de moutons. C’est bon!
Le lendemain, on se rend au travail. C’est fou! En sortant avec la voiture du premier chemin de terre, on voit l’agitation dans les rues. Ça sent…l’essence! En partant du bord de la route, on retrouve les ânes. Ensuite, les vélos dépassant les ânes, les motos vont la course au vélo, les voitures dépassent finalement les motos. Tout ça les deux cotés de la rue! Je me demande bien qu’est-ce qui arriverait si tous les dépassements arrivaient en même temps! Non, je ne veux pas imaginer!
J’ai évidemment droit à mon premier « Nassara! Nassara! » ou « Le blanc! ». Il faut dire que nous faisons assez contraste dans cet environnement. J’accompagne aujourd’hui au bureau Pierre-Olivier Lepage, un volontaire d’ISF, et Olivier, un employé d’Afrique Verte, une organisation travaillant au Burkina Faso. Le soir en revenant, la scène n’a pas changé, mais de ma perspective, le décor n’est plus le même. À un croisement de rue, j’aperçoit une vieille auto se faisant pousser pour démarrer sur la compression…Et un, et deux et trois….c’est parti! Il est très probable que cette automobile soit condamnée à se faire pousser toute sa vie! Je suis probablement la seule personne dans un kilomètre à la ronde à trouver cette scène particulière!
C’est pas mal ça pour la première journée. Je m’excuse à l’avance pour l’absence de photo. Vous comprendrez que la première image que je veux donner n’est pas celle du blanc prenant des photos de tout et de rien. Je vais attendre de développer plus de relations avec les gens avant de faire ça.
jeudi 2 août 2007
Grosse formation!
Donc jusqu'ici, je vous ai présenté les raisons qui m’ont motivés à travailler au Burkina Faso, un pays en voie de développement avec Ingénieurs sans frontières. Cette fois, je vous raconte ma formation d’un mois à Toronto.

Le rapprochement entre les volontaires a sans doute été rendu possible grâce la maison dans laquelle nous avons séjourné tout le mois. Ce fut un moyen de créer un lien et un esprit de communauté entre les volontaires. Une « maison » qui me fait étrangement penser aux « cages à poules » du boulevard Blanche à Baie-Comeau, c’est-à-dire étroit avec trois étages. Les moments forts ont certainement été les soupers communautaires et les deux journées passées dans un camping afin que tout le monde puisse faire connaissance. J’ai, entre autre, eu la chance durant cette fin de semaine d’apprécier le confort d’un sol rocailleux, étant donné que je n’avais pas de matelas!

Les moments moins intéressants ont sans doute été les files interminables pour la douche matinale et l’invasion de punaises qui nous a forcé à laver tous nos vêtements et draps! Mis à part ce petit détail, ce mois fut sincèrement une occasion de partage d’expérience très enrichissante.
À la veille de mon départ pour l’Afrique, beaucoup de questions demeurent par contre sans réponse.

écrit notre "stand", c'est-à-dire une promesse
que l'on fait envers nous-mêmes et les gens que nous souhaitons aider)
Malgré ce questionnement, je quitte le Canada avec un niveau de motivation dans le tapis et une confiance qui me permettra, je l’espère, de trouver la force nécessaire d’affronter les obstacles qui m’attendent. On se donne rendez-vous au Burkina Faso!