samedi 27 octobre 2007

Je m'interroge, aidez-moi!

Bonjour à tous,

Aujourd?hui je me pose une question et je n'ai malheureusement pas trouvé la réponse... Les millions de lecteurs de ce blogue peuvent surement m'aider à dénouer l'impasse!

Voici la situation. Je veux faire réparer une chaise qu'on a à la maison. C'est un corps en metal et il y un tressage en fil fin de plastique permettant de rendre la chaise bien confortable. C'est le tissage sur la chaise qui est usé et au'il faut réparer.

Il y a deux options.

1. Des artisans locaux sur le bord des routes font ce travail là. Il suffit d'en trouver un et il peut faire le travail.

Il y a un centre (financé par une association française je crois) ou des personnes avec un handicap ont été formés pour faire ce travail.


La partie gauche de mon cerveau me dit que l'option deux est meilleur. J'encourage des personnes souffranr d'un handicap à travailler et avoir un rôle dans la société.

La partie droite, par contre, me dit que si l'association francaise n'etait pas la, le centre ne pourrait jamais exister. Autrement dit, c'est encourqger un système pas nécessairement durable. L'artisan dans la rue, lui, n'a aucune aide exterieur pour sa petite entreprise de tissage. Il travaille très fort. Le développement passe aussi par ce genre de personne qui ne demande rien et réussisse quand même à avoir une entreprise durable et rentable.

C'est ça mon dilemme. Choix 1 ou 2? Je vous laisse la parole!

Simon

PS: La réponse à la devinette du nombre de crevaisons est......6! Et oui, 6 crevaisons en une seule fois! WOW. Felicatations à Mademoiselle Lindsay qui a trouvé la bonne réponse!


Il y a des artisans en ville qui font

Parlons de mon travail!

Parlons

Merci pour les commentaires, j’en reçois pas mal et j’adore ça! Je n’ai pas beaucoup écris dernièrement j’en conviens. Mon travail commence à m’occuper, ce qui est d’ailleurs une très bonne chose! J’ai donc un peu moins le temps de vous écrire. Mais faut pas s’inquiéter, moins j’écris, mieux je me porte!

Beaucoup me demande en quoi consiste mon travail exactement. Dans cette entrée, je décris donc plus en profondeur en quoi il consiste. Au intéressé, bonne lecture!

D’abord, mon premier employeur est Ingénieurs sans frontières (ISF). ISF travaille toujours en partenariat avec des partenaires locaux, c’est-à-dire des institutions faisant déjà du travail de développement au Burkina Faso depuis plusieurs années. Alors que certains volontaires travaillent au niveau d’institutions gouvernementales, je travaille avec une organisation non gouvernementale (ONG) qui se nomme FNGN, la Fédération Nationale des Groupements Naam.

Historique

Les groupements Naam ont été créés par un formateur paysan, Bernard Lédéa Ouedraogo, a décidé de fonder une organisation du monde rural sur des bases traditionnelles. C’est ainsi que né d’une forme associative traditionnelle le premier groupement en 1967. Depuis, le nombre de groupements villageois Naam n’a cessé de croître à travers l’adhésion des paysans à travers tout le pays. En 1977, on comptait 126 groupements. Aujourd’hui, on dénombre près de 5482 groupements, regroupés en 82 unions avec près de 600 000 adhérents dont plus de 52% de femmes. Les groupements Naam sont présents dans 27 provinces sur les 45 que compte le Burkina.

Parlons

Philosophie

La philosophie observée par les Naam est " Développer sans abîmer ". Quoi ? Notre culture et la nature. L’objectif unique des Naam est de responsabiliser chaque individu, chaque groupe, chaque communauté face à ses problèmes et l’amener à les prendre en charge. Il s’agit d’appuyer le groupe en utilisant son langage, sa perception des choses, ses croyances, ses technologies, sa compréhension de l’environnement humain et physique.

Organisation

L’organisation structurale de la FNGN est de type pyramidale avec un niveau de décentralisation très poussé. Les groupements de base sont au niveau village ou quartier. Au niveau département, les groupements de base se regroupent pour former l’union Naam. L’ensemble des unions sur les différentes provinces se regroupent au niveau national pour former la Fédération Nationale des Groupements Naam (FNGN)

Les activités des groupements sont d’abord centralisées au niveau de l’union qui fait remonter les besoins au niveau du siège, où je travaille à Ouahigouya. En terme d’activités, la FNGN travaille à différents niveaux:

  • Les banques de céréales pour la sécurité alimentaires

  • Les institutions de micro-crédits

  • L’accès à l’énergie en milieu paysan

  • Les activités féminines

  • La restitution des terres agricoles (lutte contre la désertification)

  • Conservations des eaux et des sols/agroforesterie

  • Conseil en activités maraîchères et agricoles (production de légumes et de céréales)

Au niveau du siège à Ouahigouya, il existe 14 cellules techniques composées de cadres, de techniciens ou d’animateurs, dont le rôle est d’accompagner les un

ions dans la réalisation de leurs activités. Dans mon cas, je me trouve à ce niveau. Je travail au siège de la FNGN, dans la cellule agro-économique (CAE).


Ce qu’on fait

Qu’est-ce qu’on fait concrètement ? On suit des agriculteurs dans leur production maraîchères et céréalières afin qu’il ait de meilleurs rendements et retire plus d’argent de leur production.

On fait cela à travers des animations en « conseil de gestion aux exploitations agricoles », ce qui permet aux producteurs d’analyser eux-mêmes la rentabilité économique, leur permettant de prendre des décisions en vue d’améliorer la situation de leur exploitation.

On fait aussi des formations spécifiques des paysans à leur demande et sur des thèmes de ses domaines de compétences (techniques de production agricole, gestion, etc.)

On fait également des expérimentations en milieu paysan devant concourir à la résolution de problèmes spécifiques rencontrés par les producteurs sur le terrain.


Et puis quoi ?

J’adore ça ! D’un côté, j’ai la chance de travailler pour une organisation possédant une culture de choix, c’est-à-dire mettant les besoins des bénéficiaires en premier plan D’un autre côté, j’apprends les défis auxquels font face les producteurs maraîchers. Il se s’agit seulement de faire pousser des légumes, mais aussi de calculer les bénéfices, les marges brutes, les coûts de production, avoir un accès à un marché pour la vente, combattre les maladies, avoir assez d’eau pour les cultures, etc.

Parlons

Mon plus défis en ce moment est certainement de comprendre toutes les composantes de la cellule d’appui agro-économique, mais aussi de voir où je peux apporter un appui constructif. Je commence à m’y connaître de plus en plus en culture maraîchère aussi ! Alors attention à tous, à mon retour au Canada, je commence à planter des choux et des salades !