La première journée fut vraiment enrichissante. Par contre, j’ai eu l’impression de n’être qu’un spectateur de tout ce que j’ai vu. Les derniers jours m’ont permis de me mettre un peu plus hors de ma zone de confort.
Pierre-Olivier contribue beaucoup à mon apprentissage de la langue et je le remercie. J’ai aussi rencontré Rémi, un autre stagiaire d’Ingénieurs sans frontières (ISF) en début de semaine. C’est drôle de se retrouver au Burkina Faso, un milieu que je connais très peu, et avoir une discussion avec lui. C’est un environnement que lui connais très bien alors que moi j’apprend à chaque seconde. En même temps, on discute et je partage mes expériences de présidence de la section étudiant d’ISF. J’espère avoir répondu à quelques-unes de ses questions malgré le fait qu’il est attrapé pour la première fois (chanceux!) le paludisme lors d’un voyage à Kongoussi.
Nous sommes donc assis dans sa cour et Rémi décide alors de nourrir ses poules… Les chèvres s’en mêlent et hop, Rémi se lèvent, ramassent un soulier et le lancent en direction des chèvres…&*%%*?& de chèvres! Toujours en train d’essayer de voler la nourriture des poulets! Moi je regarde et je ris vraiment beaucoup. C’est le quotidien de Rémi! Il doit surveiller les chèvres à chaque fois pour ne pas qu’elles prennent la nourriture des poulets!
Deux jours plus tard, je vois Florian, un autre volontaire long terme comme moi, qui lui est à Ouagadougou depuis le mois de mars déjà. Il décide de me faire visiter un marché. J’apprends ses trucs pour se débarrasser des vendeurs un peu trop demandant. C’est dommage parce que j’ai l’impression que pour 20 vendeurs sympathiques, il y en a un seul qui te suit partout et rend ta visite moins agréable. L’humour avec les vendeurs est un art qu’on apprend à maîtriser! Ce qui est particulièrement drôle c’est les articles qu’ils vendent. On a vraiment essayer plusieurs fois de me vendre des fers à repasser, des pantalons vraiment affreux, des petits fusils en plastiques ou mêmes des antennes de télévision! Je suis également fasciné par leur patience. Nous mangeions à un comptoir extérieur et un vendeur de ceintures est venu se poster en arrière de nous sans bouger pendant trois minutes. Si le responsable du resto ou toi ne lui dit pas trois fois « merci ça va », rien à faire, il va rester! Mais au-delà de l’aspect comique de la situation c’est important de voir ce qui pousse ces gens à faire cela. Est-ce parce qu’on est blanc? Peut-être, mais pas uniquement. Beaucoup de gens plus fortunés de Ouagadougou se font approchés. C’était très important pour moi de rester poli car il est bien possible que ces jeunes adultes dépendent des ventes de la journée pour pouvoir se nourrir eux-mêmes et leur famille.
Plus tard, on marche face à face avec une dame qui en nous voyant dit quelque chose en mooré que nous ne comprenons pas et me touche en me donnant un coup de doigt! Florian me demande : « Mais qu’est-ce qu’elle a fait? » Je réponds qu’elle m’a touché…Mais pourquoi?...Ha! Je ne sais pas! On rit de ça ensuite. Peut-être nous leur avons apporté la chance qui sait!
Précaution de la semaine : Si vous traiter votre filet anti-moustique, c’est pas une bonne idée de se frotter les avant-bras dessus lorsque vous essayer de réparer les petits trous. Pourquoi? Parce que ça pique vraiment toute la nuit!