mercredi 19 septembre 2007

The yellow fever!


Selon l’auteur d’un livre sur le développement que j’ai lu dernièrement, un des meilleurs moyens pour un individu d’adopter une innovation technologique est de faire en sorte que l’innovation représente pour ce dernier un symbole de statue. Un symbole de statut c’est souvent un objet qui, vu par ses pairs, permet à quelqu’un d’augmenter sa reconnaissance sociale dans sa communauté.

Au Canada, qui n’est pas fier d’avoir en main le dernier Ipod Nano, un beau costard, le dernier CD de Peter Watson, une belle voiture sport, un très gros pick-up ou le dernier BlackBerry?

J’ai donc essayé de faire une liste d’importance des symboles ici à Ouahigouya pouvant donner un statut social particulier à quelqu’un. Bon, on s’entend, c’est très approximatif et basé uniquement sur ma perception des choses à la ville, pouvant être bien différente en campagne. Alors d’un point de vue totalement subjectif, par ordre d’importance, on retrouve:

1- Une maison à deux étages
2- Une voiture
3- Des lunettes pour la vue
4- Une grosse antenne pour la télévision
5- Un cellulaire et une montre bien shiny
6- Une moto
7- De beaux vêtements (surtout les souliers)
8- Le nombre de femmes (plus important en campagne)
9- Un vélo

Je dois avouer que je possède personnellement trois ces symboles, soient les lunettes, le cellulaire et le vélo! Je veux aujourd’hui pour permettre d’avoir la chance inouïe de mieux connaître un ces symboles. Et oui, je vous présente la Cadillac, le Mario Lemieux, le Migneron, le Bœuf 3A des vélos que j’ai appelé affectueusement « The yellow fever » ou « La fièvre jaune ». Comme je l’ai mentionné à la fin de mon dernier article, il est un peu capricieux mais est toujours là en cas de besoin.

(Remarqué la nouvelle coupe de cheveux!)

Il est équipé d’un panier à l’avant et d’une plate-forme avec élastique à l’arrière, très utile pour le transport de biens divers. Ajoutons à cela une sonnette, pour laquelle je n’ai encore développé le réflexe de l’utiliser, ainsi qu’un garde-boue des plus efficace. Le module est une dynamo installée sur la roue arrière servant à activer mon phare avant et arrière. La raison est bien simple. Installé la dynamo et les phare coûte environ 8$ et se faire arrêter par un gendarme sans phare la nuit coûte 12$. Après calcul, j’ai décidé d’investir.

Dernièrement, je cherchais aussi à élucider le mystère suivant : je ne comprend pas encore pourquoi tout le monde ici à une pression dans ces pneus aussi basse. Quand on m’a remis mon vélo, les pneus étaient vraiment mous et je remarquais la même chose pour d’autres personnes. Après une longue enquête, je me suis rendu compte que c’était simplement ma chambre à air (ma « tripe ») qui était persée. Décidément, je ne suis vraiment pas un vrai ingénieur! Les autres vélos que j’ai vus avaient probablement le même problème que moi. Maintenant, avec mes pneux gonflés, je vais vraiment plus vite!

Mais pourquoi « The yellow fever », un nom incroyablement original et authentique me direz-vous? J’en conviens, c’est vraiment un joli nom. Il y au moins trois jeux de mots dans cette dénomination que je vais tenter de vous expliquez expliquer aujourd’hui.

Avec un minimum de perspicacité, vous avez sans doute devinez que le terme « jaune » fait référence à la couleur du vélo. Ainsi, j’ai 3 fois moins de chances de me faire frapper lorsqu’il fait noir. Si on ajoute à ça la couleur de ma peau, on monte à 12 fois moins de chances!

Si on pousse la réflexion un peu plus loin, nous pouvons faire le lien avec la maladie de la « fièvre jaune » qu’on retrouve ici en Afrique de l’Ouest. Tous les voyageurs doivent absolument recevoir le vaccin contre la fièvre jaune. On reçoit alors une carte jaune qu’on doit avoir avec nous lors de nos déplacements majeurs. Comme la « carte jaune » indiquant notre protection contre la « fièvre jaune », on ne peut pas aller bien loin sans son vélo!

Si vous êtes vraiment fort, vous allez aussi faire un lien entre le nom de mon vélo et le film « Saturday Night Fever ». Au même titre que ce film nous donne tous envie de danser, mon vélo me donne envie de me balader en ville, aller au marché et vivre des moments d’exaltation inoubliables (Bon j’exagère j’avoue).

Même si il n’est pas le symbole de statut par excellence, mon vélo m’est vraiment indispensable. Je vais au boulot situé environ deux kilomètres d’où j’habite, je vais au marché et en ville. Bref, presque tout. En cas de pépin, je le laisse aux enfants travaillant ici à la FNGN. Pour une somme modique, ils vont en ville et mon vélo me revient tout neuf, ou presque!

Donc c’était l’histoire du nom de mon vélo « The yellow fever ». J’espère qu’elle vous a plu!

À bientôt

Question du jour : Je vais féliciter devant le monde entier celui qui donne la bonne réponse à la question suivante : Combien de crevaison(s) avait(ent) mon pneu arrière quand je suis allé le faire réparer ce matin?

vendredi 14 septembre 2007

Retour sur les vendeurs...

Dernièrement, je remarquais que je ne vous ai pas fait un compte-rendu des meilleurs techniaues pour "dealer" avec les vendeurs. alors le voici!

1. Le premier conseil venait de mon frèro: La façon la plus efficace de se débarrasser d'un vendeur est de jouer à son jeu...d'être demandeur à valeur égale (demander des directions, demander où tu peux trouver une chose ou un autre, etc...). Tu vas voir, ils ont habituellement moins de patience que nous-mêmes. Donc, facile, fait le miroir...c'est eux qui vont se sauver de toi et non le contraire...

Bon, je dois avouer que j'ai utilisé cette technique qu'une seule fois...et malheureusement, ça n'a pas fonctionner du tout! le gars était vraiment content de me parler, même apres 2 ou 3 minutes! et imagnez sa déception quand je lui ai dit que je ne voulais acheté...Il était même faché un peu je crois...

2. Le deuxième: essaie de te déguiser en femme.
désolé maya, j'ai écarté l'option, tu m'en voudras pas j'espère!

3. le truc le plus près de ce qui a le mieux marché se rapproche de celui de marie-pier:
Truc pour te débarrasser des vendeurs : dis leur que tu n'as plus d'argent parce que ta femme l'a tout dépensé !

En fait, ce qui marche très bien, c'est de mettre ensemble humour et réalité culturelle. quand je me fais demander de l'argent par un enfant, je dis parfois qu'un petit frère ne doit pas demander de chose mais attendre qu'on lui donne. ça fait rire une fois sur deux. Parfois je dis que c'est l'hivernage et que les temps sont durs (les récoltes sont dans un mois environ; alors en ce momment les paysans n'ont pas beaucoup d'argent). évidemment tout le monde sait que c'est pas vrai dans mon cas mais ça fait rire et la fuite est plus facile!!

Finalement, le temps aide aussi, donc même si c'est du sport, il faut garder le sourire ;)


Prochaine entrée:
Ma prochaine entrée parlera de mon meilleur ami ici à Ouahigouya. Même s'il a de petits caprices, il m'est très fidèle et toujours là en cas de besoin.


samedi 1 septembre 2007

Visite à Silia


Un départ retardé


Je suis arrivé un peu en avance à l’arrêt d’autobus. J’ai un peu de lecture pour passer le temps avant le départ à 11h pour Silia. Il est 11h30. On nous annonce que l’autobus est en réparation et qu’elle devrait arriver bientôt. Bon ça va, yel cabé! (pas de problèmes!) Cinq heures plus tard (donc vers 17h), on rentre finalement dans le bus! La pluie qui a commencé une heure avant n’a pas encore cessé complètement. Alain, le stagiaire d’ISF qui quittera la ville bientôt décide alors de changer de place étant donné qu’il se fait mouillé par la pluie. Je lui demande alors pourquoi il ne ferme simplement pas la fenêtre. Il me dit de le plus naturellement du monde « y’en a pas ». Ha! C’est vrai! Je ris alors un peu de ma conception occidentale voulant qu’un autobus devrait normalement avoir des fenêtres!

Dommage! Deux minutes plus seulement on nous annonce que le départ est reporté le lendemain en raison des pluies. J’ai compris seulement le lendemain pourquoi les routes sont impraticables après une bonne pluie. À un endroit sur la route vers Titao, la rivière traverse le chemin. En fait, la rivière passe par-dessus la route! La route est en fait un barrage qui laisse passer le surplus d’eau de la rivière. À gauche de la route c’est la rivière qui arrive et à droite c’est la rivière qui tombe en bas du barrage. J’aurais adoré prendre une photo mais on est passé trop vite. Le niveau de l’eau arrivait alors (une journée après la pluie) aux genoux. En cas de pluie, oubliez-ça! Il faut attendre!

Rencontre avec le chef

Nous sommes finalement arrivé à Silia chez la famille Sawadogo. Nous la connaissons grâce à Augustin, un membre de la famille étudiant à Ouahigouya. Après la rencontre avec la famille qui m’accueillera durant trois jours, nous avons rendu visite au chef du village pour annoncer notre présence. J’ai d’abord senti un petit stress juste avant d’arriver à sa cour puisque je me suis rendu compte que je ne savais vraiment pas comment saluer un Naaba (chef)! J’essaie d’imiter assez lamentablement ceux qui m’accompagnent et le Naaba semble apprécier mon effort. Il nous remercie d’avoir pris le temps de venir le saluer. Nous lui expliquons le but de notre visite dans le village. Nous sommes venus mieux comprendre la vie dans un village au Burkina Faso. Nous voulons connaître leur mode de vie et apprendre sur les réalités de la vie en village.

Après nous avoir expliqué l’histoire du village, on a beaucoup parlé de l’ancien chef du village, qui est décédé il y a quelques années. Ce fut très intéressant de comprendre pourquoi le chef était un peu amer de l’ancien chef, qui était également son frère. Ce dernier avait marié une française et avait aménagé en France. La femme de l’ancien chef n’a jamais voulu venir visiter le village ce qui a créé chez le nouveau Naaba beaucoup de ressentiments.

La discussion la plus animé a sans doute été l’argumentation à savoir pourquoi les femmes blanches marient plus d’africains que les hommes blancs marient des africaines. Plusieurs opinions divergeaient au départ. Celle du chef était que les hommes ne trouvaient pas les africaines jolies et qu’elles n’en valaient pas la peine. Alain et moi étions évidemment en désaccord avec lui! Ma première opinion était qu’il est difficile pour un homme d’évaluer le véritable motif des filles voulant mariés des hommes blancs, à savoir l’argent ou l’amour. À la fin de la discussion, je ne croyais plus vraiment à mon argument. Dans toutes sociétés cette relation entre l’argent et l’amour. On en est venu (je crois) à convaincre le chef que c’était simplement une question de statistique. Ici, les hommes abordent beaucoup plus les femmes que l’inverse. Alors sur les rencontres possibles, il y aura beaucoup plus d’hommes qui marieront des femmes blanches. Si quelqu’un à une meilleure opinion, je vous invite à la partager!


Le mode de vie

Dans la formation pré départ d’Ingénieurs sans frontières, on nous montre que le mode de vie d’un paysan en Afrique est diversifiée (les villages ne sont pas tous les mêmes), complexe (beaucoup d’aspects peuvent nous échapper), instable (sujet aux chocs) et changeant (les activités ne sont pas les mêmes en août et en octobre par exemple). Il est donc difficile de bien cerner le mode vie de la famille d’un village. De plus, le fait que je sois étranger n’aide aucunement étant donné qu’on veut toujours me traiter aux petits oignons! Si au Canada, on demande rarement aux invités de faire le ménage de la maison, il est difficile pour les visiteurs de demander aux paysans de cultiver les champs avec eux! Donc le mieux que je puisse c’est de vous décrire le mieux possible une « photographie » de la situation de la famille Sawadogo.

Photo de la famille (à venir)


Les avoirs de la famille

Vous voyez sur la photo le chef de famille au centre accompagné de sa femme. La famille a en tout neuf enfants et plusieurs petits enfants. Quelques uns ont déjà quitté le village, alors que le plus jeune enfant, Maurice, a 17 ans. Ils pratiquent une agriculture de subsistance, c’est-à-dire qu’il mangeront tout au long de l’année ce qu’il réussiront à faire pousser cet été sur leur trois hectares. Ils font pousser le sorgho, le mil, le maïs, (trois céréales), un peu d’haricots et d’arachide ainsi que du riz.

Le champ de riz ne donnera rien cette année étant donné qu’il a été inondé. Les maisons sont fait de briques de terres fabriquées en moules et collé avec un mélange s’apparentant au ciment.


Il possèdent deux pintades (pour produire des œufs), environ quatre poulets, un âne, six cochons, quelques chèvres et environ cinq bœufs. Comme équipement, ils ont aussi une charrette pour les transports divers et une charrue pour labourer avant la saison des pluies et pour le désherbage.


Malgré la culture de subsistance, c’est donc une famille assez riche proportionnellement au reste du village.

Le village possède une école primaire et une infirmerie. Ils n’ont évidemment pas l’électricité mais possèdent une batterie (qui n’avait plus de jus quand je suis arrivé) permettant de recharger des piles pour la lampe de poche familiale ou la radio.

Elles cuisinent avec du bois et des marmites en fontes. Il y a un puit ouvert à environ 1 kilomètre et un forage (eau pompé en profondeur) à 2 ou 3 kilomètres.


Activités

Comme on a semé en juin, les plants de mil, de sorgho et de maïs ne sont pas encore arrivé à maturité. Comme vous voyez sur la photo suivante, la hauteur des plants varie beaucoup. À gauche, on a pu épandre du fumier qu’on a ramassé tout au long de l’année. On se lève donc vers 6h30 alors que les femmes sont déjà levées depuis un bout de temps pour préparer la nourriture. Il faut du temps pour préparer la braise nécessaire pour faire bouillir l’eau! Au menu, bouilli de mil avec sucré. Toute la famille ira au champ du matin au coucher du soleil et reviendra le soir pour le repas. Les femmes devront en plus du travail au champ préparer le repas, faire la lessive, laver les plats. Les enfants (garçons) pourront quant à eux aller chercher l’eau au puit avec la charrette et l’âne pour le lendemain.

Pour préparer les repas, les femmes de la maison transforment manuellement ce que la famille cultive. Elles transforment ensuite mécaniquement les grains en farine en utilisant un moulin situé à huit kilomètres du village.



Mon expérience

Bon là c’est un peu différent! À mon arrivée j’étais vraiment motivé à vivre une vrai journée de paysan! Après avoir pris le petit déjeuner, je demande quand on part au champ pour le désherbage. Ah mais non, on ne va pas au champ le dimanche! Habituellement, tout le monde part cultiver, à part le dimanche, ou c’est congé. La famille Sawadogo est en fait une des rares familles catholiques de Silia. Bon ça va. On décide alors de visiter le village. On commence par aller au lac, ou on rencontre des Peuls, vivant tout près. Les peuls sont une ethnie traditionnellement nomade vivant du transport du bétail.


À Silia, les Peuls s’occupent des chèvres et des boeufs des agriculteurs en échange de nourriture. C’est un échange donnant-donnant qui fonctionnement très bien depuis des décennies. Il cultive également des petites parcelles de terres pour subvenir à leur besoin. Ils ont des habitations assez rudimentaires étant donné qu’il change d’emplacement dépendant des années. On se dirige ensuite vers le puit, ou des femmes s’affairent au transport de l’eau. Tout le monde n’a pas de charrette comme les Sawadogo et doivent donc transporter l’eau sur leur tête jusqu’à leur domicile.

À 30 degré, je commence à avoir un peu chaud. Pourquoi pas un petit thé pour se rafraîchir les idées et une bonne partie de carte! En village, les moments de détente en dessous d’un manguier ou une partie de carte remplace la télé! Ça m’a pris deux ou trois parties avant de comprendre toutes les règles mais maintenant je vous le dis, je suis vraiment un joueur redoutable! Ça ressemble un peu à la dame de piques. Il certain que mon père ne s’ennuierait pas ici!

Le lendemain, malheur! On a perdu l’âne! Il s’est échappé pendant la nuit. Je ne suis même pas encore levé qu’un des frères part en vélo à sa recherche. Sans âne, il faudra désherbé uniquement avec le daba, une sorte de machette avec un bout en métal (une « pioche » en bon vieux québécois) et se rendre au champ situé à au moins quatre kilomètres à pied! Le chef de famille envoie tout de même les enfants travaillés au champ avec le daba.

On décide tout de même d’aller voir les voisins pour voir s’ils ont besoin d’aide. À notre arrivée, nous voyons un groupe d’au moins trente personnes s’affairant à désherbé un champ. C’est un résident du village qui est fonctionnaire en ville et qui échange les services des villageois en échange d’un peu d’argent. Je décide alors de braver cette foule et de leur demander un daba pour que je puisse m’exercer. Tout le monde semble rire de moi mais qu’à cela ne tienne, le daba m’appartient! Un coup, deux coups, trois coups et un villageois s’approche gentiment pour corriger ma technique. Une minute plus tard on me remercie mais j’insiste pour continuer. Il me laisse faire pendant quelques minutes avant de m’apporter un choix de dolo (bière locale) ou de lait de mil (eau+farine de mil+sucre) pour me rafraîchir. Je vous laisse deviner ce que j’ai choisi! Vingt minutes plus tard je regarde mes mains et vois les trois plus grosses ampoules que j’ai jamais vue de ma vie sur mes doigts! Décidément, ils sont incroyables de faire ça toute la journée!

La journée s’est terminée tranquillement avec une douche au clair de lune et un excellent plat de benga (riz+haricots+huile+oignon). C’est vraiment bon!


Ce que je retiens de ma visite

Je vais essayer de résumé ici ce que je retiens le plus de ma visite à Silia.

1. Être un paysan, ce n’est pas facile! Ces gens travaillent vraiment très fort pour pouvoir se nourrir. Contrairement à chez nous, leur situation dépend souvent de facteur difficilement contrôlable, c’est-à-dire la pluie, la maladie, la sécheresse, des infections de leur champ par des vers ou des sauterelles, etc. Malgré tout, la famille reste très positive!



2. Ce qui m’a frappé, c’est l’importance que pouvait faire des équipements aussi simples qu’une charrette pour transporter le matériel, une charrue pour labourer et un animal pour l’utiliser. Sans charrette tirée par un âne, les femmes et les enfants de plusieurs familles doivent faire plusieurs allers-retours d’un ou deux kilomètres à pied si ce n’est pas plus pour aller chercher toute l’eau que la famille aura de besoin. Cela requiert, d’une part, beaucoup de temps, et d’autre part, beaucoup de temps qui pourraient être utilisé autrement. Sans charrue, on doit aussi cultiver à la main, ce qui rallonge de beaucoup le temps nécessaire alloué à cette activité. Pourquoi tous les fermiers n’ont-ils pas ces équipements? Quand on ne produit pas de surplus, on n’a pas les revenus nécessaires pour se payer de tels équipements qui peuvent coûter très chers relativement à leur moyen.




3. Les burkinabé sont vraiment un peuple très accueillant! Quand nous sommes arrivés dans le maison, toute la famille était vraiment très fier de pouvoir nous accueillir en tant qu’invité. Ils ont été très disponibles pour répondre à toutes nos questions et ils n’étaient pas question de leur donner quoi que ce soit en retour de la nourriture malgré qu’ils dépendent de celle-ci pour vivre. Ce qui m’a le plus frappée, c’est le moment ou j’ai demandé au chef de famille ce qu’il pensait des occidentaux qui payait un billet d’avion au-dessus de 3000$ (peut-être quatre fois leur revenu annuel) pour venir aider au effort de développement du pays. Je lui ai demandé si il n’aurait pas préféré recevoir l’argent à la place. Vous savez ce qu’il m’a répondu? Que l’argent, oui c’est bien, mais que si seulement l’argent était envoyé, nous n’aurions pas pu se connaître, discuter et partager des moments de bonheur. Un moment passé à se connaître vaut beaucoup plus que l’argent pour eux. Qui pourraient en dire autant?

Installé à Ouhigouya!

Merci de votre patience! ça fait un bout de temps que je n'ai pas donné de nouvelles. Je voulais prendre le temps de rassembler mes notes pour mon prochain texte. Donc le voici, juste en haut de celui-ci. Après mon arrivée à Ouahigouya, un autre volontaire et moi avons décidé de passer 3 jours dans un village. J'y décris ce que j'y ai vécu. Bonne lecture!